Dynasty - Truer Living With A Youthful Vengeance (2011)

publié par Aifix le 6 mai 2011

Ça y est, il est là. Le premier album de Dynasty attendu tel le Messie par les fans de la vieille école Facedown/Strike First. La bonne nouvelle c’est que les promesses sont tenues et la petite bombe qu’est Truer Living With A Youthful Vengeance- même si elle ne révolutionne pas le hardcore old school - reste terriblement efficace.


Dynasty-2011Amis bad boys, c’est le moment de ressortir vos sweats à capuches XXL, vos bandanas et vos vieilles Nike Air. En effet, Dynasty nous ramène droit vers l’époque des No Innocent Victim, Shockwave, Jesus Wept ou plus récemment Seventh Star, bref l’âge d’or pour certains, un passé révolu pour d’autres. Disons-le d’emblée, si vous êtes plutôt fan d’emocore et autre machin-core, ce disque n’est pas pour vous.

L’écoute commence par le titre Worthless Will qui se termine par ce conseil : "ne gaspille pas ton souffle, à moins que tu parles vrai". Le ton est donné. Au niveau du message on est plus proche de la droite bien placée que de la caresse. Concernant les valeurs, ce sont honnêteté donc, mais aussi la radicalité et l’espérance qui sont prônées. Tout au long de l’album, ces thèmes reviennent et le groupe ne manque jamais une occasion de nous exhorter à adhérer à sa philosophie, notamment au travers de gang vocals qu’on retrouve quasiment systématiquement sur chaque morceau, mais qui ne sont pas gratuits pour autant.

Le style, bien que basique, est totalement maîtrisé. Et si c’est le premier album de nos cinq latinos (anecdote suffisamment originale dans la scène hardcore pour être soulignée), on sent qu’il n’a pas été fait à la va-vite pour autant. Les textes sont bien pensés, tout comme les structures musicales qui sont cohérentes. Au niveau des influences, on pense très fort dans un premier à temps à Terror. Le fait que les deux groupes soient issus de Los Angeles, renforce ce sentiment. Par contre le chanteur se démarque en proposant un flow impeccable, assez typé hip hop et pas trop forcé. C’est clairement une des grandes forces du groupe. D’autres passages nous feront un peu plus penser à Down To Nothing, Madball ou encore le regretté No Innocent Victim.

Les titres des morceaux, tous plus subtils les uns que les autres, résument bien l’esprit du combo : Way Of The Wolf, Dangerous Minds... Sans oublier évidemment le titre de l’album (tiré de la compo Wisdom Is Supreme). La galette se termine sur Sitting Back, véritable bombe à fragmentation propice aux plus grands sing alongs. Gros potentiel pour cet hymne où nos gaillards nous promettent qu’ils "ne vont pas rester assis et regarder le monde alors que l’amour se meurt. Plus de tiédeur, car c’est quelque chose qu’on ne peut pas éviter". Rideau. Applaudissements.

Dynasty nous livre dans ce premier opus un cocktail assez bien senti et ambitieux de hardcore "revival" à la sauce West Coast. Au programme, agressivité, mosh parts, grossiers changements de rythmes, slogans... mais aussi des références bibliques. Car au-delà de la première approche très "rentre dedans", on trouve un message réfléchi. Là ou la majorité des groupes du style s’engouffrent dans une négativité sans fin, Dynasty apporte définitivement un petit quelque chose en plus. Le seul bémol serait peut-être que l’album est trop court. Oui ça fait cliché, mais 22 minutes seulement ça a tout de même de quoi nous laisser sur notre faim !

Pour ce qui est du son, comme dit précédemment la qualité du chant est vraiment ce qui ressort de positif. Par contre la production est peut-être un poil trop molle, surtout pour un album mixé par Paul Miner. Les guitares sont assez en retrait, ce qui est étonnant. Mais rien de bien alarmant, l’écoute reste malgré tout un réel plaisir.

Alors que Call To Preserve est sur le point de tirer sa révérence, ce groupe récemment signé sur Strike First Records arrive à pic. Le label, qui nous avait déjé agréablement surpris en proposant il y a quelques mois le premier EP de Messengers, serait-il en train d’effectuer un retour aux sources ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Quand à Dynasty, au delà de la joie de l’accueillir dans votre CD-thèque par le biais de ce jolis digipack (dont Dave Quiggle a réalisé la pochette) à partir du 24 mai, on ne saurait que vous conseiller de garder un œil dessus. A force de persévérance, il se pourrait bien que le combo aille très loin...


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- Page du label : Strike First Records


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