Freakstock 2011 (Interview de Doyle)

publié par Marcounet le 9 décembre 2011

Doyle a débarqué un peu comme un ovni dans la programmation du Freakstock 2011. Rencontré sur la tournée de MyChildren MyBride et The Chariot par l’un des responsables artistiques du festival des Jesus Freaks, le groupe français a répondu favorablement à l’invitation.


Thomas. V, le chanteur du groupe a fait causette avec Aifix et Marcounet, à l’issue d’un show électrisant dans la nuit du jeudi au vendredi.

Thomas. V, la présence de Doyle à un festival chrétien tel que le Freakstock reste un peu une énigme non ?

Doyle ne se revendique pas « groupe chrétien ». On entend véhiculer un message positif. On ignorait l’existence d’un festival de l’acabit du Freakstock. Après, on est un groupe assez ouvert. On aurait évidemment refusé de jouer dans un festival néo-nazi, mais ça ne nous pose aucun problème d’évoluer dans un environnement chrétien, positif.

Justement comment juges-tu cette expérience ?

C’est un dépaysement total. Le site du festival accentue ce sentiment (n.d.l.r : il a lieu dans un ancien camp militaire allemand). L’ambiance est géniale. Tout le monde est gentil, aux petits soins. On est nourris, logés. C’est super convivial. Ce serait génial s’il existait plus de festivals avec cette mentalité. Ce qui est drôle aussi, c’est que les Allemands semblent beaucoup plus tolérants que les Français, particulièrement sur le plan musical. Et aussi, le métal n’a pas l’image négative qu’il a en France.

Tu peux développer ?

Chez nous, dans la pensée collective, faire de la musique violente va pratiquement de pair avec prôner Satan. Tu fais du métal, t’es catalogué : sombre, satanique. De surcroît tu l’es par des bien-pensants qui évidemment ne connaissent rien de toi et de ta musique. Il y a une grosse polémique sur le Hell Fest, notamment. Mais les gens qui y participent ne sont pas des gars négatifs désireux à tout prix de vénérer le diable ! Il y a certes l’un ou l’autre groupes sataniques, puisqu’il y en a dans la scène métal, mais c’est une infime minorité. Il y a surtout beaucoup de gens qui n’en ont rien à faire de la religion et qui viennent juste passer un bon moment et écouter de la bonne musique. Avec Doyle, on est un groupe positif, je le répète. On veut prôner des belles valeurs.

L’occasion est belle de rebondir sur votre musique… Parle-nous un peu du son de Doyle de sa conceptualisation et de ses influences…

Tout d’abord, je dois dire que personnellement j’écoute énormément d’électro… Ca se ressent dans nos compositions qui comportent beaucoup d’arrangements. Cela dit, on compose tous ensemble. Chacun vient avec ses riffs, et on les met en commun après avoir discuté des idées de tout le monde. Chez Doyle, on conçoit la musique comme un tableau et chacun y donne ses propres coups de pinceau.

Augustin l’un des guitaristes du groupe se mêle à notre conversation :

Doyle c’est un ensemble, on aime l’atmosphère « ambiant ». On veut vivre et partager des émotions. En fait, on met tout ce qu’on a dans notre musique.

Vous avez eu l’occasion de tourner avec MyChildren MyBride et The Chariot. Thomas. V, parle-nous de cette expérience…

C’était vraiment sympa. Les gars étaient super gentils avec nous. Ils ne se prenaient pas la tête et on a vécu dans la convivialité toute la tournée européenne. Vraiment une super expérience. The Chariot est un groupe beaucoup punk et beaucoup plus hardcore que nous. Ces gars sont des fous. Ils m’ont particulièrement impressionné.


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