Sleeping Giant - Dread Champions of the Last Days (2007)

publié par Lymf le 24 avril 2007

Après avoir écouté quelques chansons du groupe sur sa page Myspace, je dois avouer que j’ai été quelque peu déçu de Sleeping Giant. À la réception de Dread Champions of the Last Days, ça a également été une déception de voir la couverture de l’album, qui ne donnait pas envie d’aller plus loin. Pourtant en mettant le disque dans mon lecteur, il n’a fallu que quelques secondes pour me convaincre d’en vouloir plus.


Sleeping Giant - Dread Champions of the Last Days - 2007Pour planter un peu le décor, Sleeping Giant est le deuxième groupe (ou le premier suivant le point de vue) de l’un des nombreux chanteurs de x Death Star x, J.R. Bermuda, ce dernier s’exécutant à la basse dans ce projet. De plus, plusieurs personnalités prêtent leur voix pour le projet, comme Eric Gregson de x Death Star x, Dave Quiggle de N.I.V., Jesus Wept et Shockwave, Brooke Reeves d’Impending Doom ou encore Bruce LePage de 100 Demons. Il y a donc de quoi s’attendre à du gros son, et c’est effectivement ce qui arrive à nos oreilles : un bon mélange de metal, hardcore, avec par moments une pointe de southern rock et de P.O.D. (au niveau de la voix).

Ceci étant dit, reprenons où nous en étions. La première chanson de l’album commence par un riff suggérant que quelque chose est sur le point de se passer, pour virer sur un riff entraînant et puissant sans pour autant être lourd. Le tout est commenté par le chanteur qui … parle. Il ne crie pas, il ne chante pas, il parle à la limite du chant rap. On pourrait croire jusqu’ici à du rapcore ou du neo metal, mais la chanson suivante remet tout le monde en place. Le gros son débarque et s’installe.

Les chansons se succèdent donc, alternant des parties bien « lourdes » et puissantes en intensité (il faut comprendre « des montées de fou suivies d’un breakdown de furieux ») et les autres tout aussi intenses mais plutôt en émotions (sans pour autant virer dans du fashion emocore, entendons-nous bien). Les trois dernières chansons de l’album sont par contre dans un style un peu différent. Les guitares, bien qu’elles aient le même son, jouent plus un rôle d’accompagnement musical pour le chant, qui de son côté est entre chuchotements et chanson. Pourquoi ce changement ? L’explication est peut-être au niveau des paroles.

En effet, alors que les premières chansons de l’album s’adressent essentiellement aux humains (et entre autre aux chrétiens), les trois dernières sont des chansons de louange envers Dieu. Bien que l’idée est bonne, et que celles-ci méritent d’être écoutées au moins une fois, l’auditeur alpha sera probablement vite lassé par ces trois titres car ils ne correspondent musicalement pas au reste de l’album.

Néanmoins, les chansons du début valent rien qu’à elles largement le détour, avec des points forts comme Behold the Pale Horse ou les breakdowns s’enchaînent à n’en plus finir, ou Blame It on the Holly Rollers avec Brooke d’Impending Doom dont le moindre hurlement est incompréhensible mais rend la chose amusante.

En conclusion, bien que toutes les chansons ne soient pas à la hauteur, l’album vaut largement la peine, et les paroles sont sans compromis.

Sleeping Giant : www.myspace.com/sleepingxgiant
Facedown Records : www.facedownrecords.com


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