Ace Augustine - The Absolute (2011)

publié par Tobor le 19 janvier 2011

Rien de tel qu’un petit album pour bien commencer l’année 2011 et c’est ce qu’Ace Augustine a bien compris en nous produisant cette galette répondant au titre de The Absolute, sorti tout droit de Strike First. Cet opus annonce tout de même une entrée en matière laborieuse pour le combo pennsilvanien.


En effet, il faut commencer par un avertissement : "que celui qui recherche de la musique innovante passe son chemin". Quiconque connait un peu la maison Facedown ou quelques groupes de metalcore des States se rendra vite compte que la musique a des sonorités qui ressemblent fortement à August Burn Red par instants ou alors d’autres riffs qui semblent directement pêchés chez For Today.

Pour le reste, les limites musicales semblent vites atteintes tant les gars de Ace Augustine ne proposent rien de nouveau. Des refrains à voix chantée comme la grande majorité de ce qui se fait dans le milieu aujourd’hui. Il sera difficile de ne pas les classer dans le même panier que tous les autres.

Prenons par exemple la piste numéro 6, intitulée Delorean. On commence par une intro typique musique emo commerciale du jour (qui néanmoins a le mérite de sonner très sympathique à l’oreille), on continue sur un riff très saccadé aux airs de breakdown accompagné d’une mélodie jouée par la deuxième guitare histoire de rendre la chose moins lourde, puis on accélère, puis on tombe sur un autre breakdown (assez bien amené, même si peu original), le morceau reprendra l’éternel chant clair pour se terminer sur un riff très saccadé encore mais très entrainant et intéressant.

Autrement dit, l’ensemble de l’album est très inconstant. Puisque l’on a des parties vraiment très bonnes entrecoupées de bribes musicales dont on se passerait bien. Vous savez, le morceau qui démarre sur les chapeaux de roues et qui d’un coup ralenti de manière assez maladroite pour déboucher sur de la voix claire... On entre typiquement dans ce schéma-là.

Mais ne soyons pas non plus « élitistes, grosses brutes, je bois un litre de sang tous les matins », car tout n’est pas fondamentalement mauvais dans The Absolute. On peut noter une voix criée assez inhabituelle tout de même, peut-être un peu trop remodelée mais on sort de nos éternels gros grognements ou voix deathcore aiguës, c’est un bon point ! Et certains breakdowns, malgré leur manque d’originalité, poussent irrésistiblement au headbanging. D’autres riffs sont également très entrainants. On peut le dire, il y a un gros manque de constance. Mais les membres sont jeunes, gageons qu’ils auront l’occasion de prendre de la bouteille et de gagner en expérience avec le temps.

Notons encore que l’artwork a été réalisé par l’indémodable – chez Facedown - Dave Quiggle. Les paroles seront à l’image de ce qui se fait sur le label : engagées dans la foi, sans doubles sens servant à assouplir le message, mais elles restent humbles ce qui est plutôt un bon point.

D’un point de vue général, The Absolute reste un album de metalcore sympathique à l’écoute, mais il ne va pas marquer les mémoires. Souhaitons tout de même le meilleur pour la suite à Ace Augustine qui reste un des groupes les plus jeunes à tourner aux USA.

Ace Augustine

Strike First


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