Rapid Rascals - War On Hell (2008)

publié par Aifix le 13 mai 2009

Après un assez bon premier album sorti en 2007, les Rapid Rascals remettent le couvert un an après avec War On Hell, un nouvel opus dans la lignée du précédent. Pas de grosses surprises, on est toujours dans de la louange « punk-hardcorisée » à souhait. Pourtant, à l’écoute, ce disque se détache du précédent. Quelques explications s’imposent.


Nous ne pouvions qu’être emballés que le tout jeune label Handmade Overkill Records (qui n’est ni moins que LE label DIY chrétien de référence) nous propose le second album des Rapid Rascals. Et disons le d’entrée de jeu : nos espérances ont été comblées. En effet, les premiers morceaux nous replongent directement dans une ambiance bien connue : le punk-hardcore efficace du groupe. On retrouve donc les ingrédients habituels d’une bonne recette : morceaux courts, changements de rythmes, paroles scandées. Le tout agrémentés de textes sincères, tout à la gloire de Dieu. Pourtant assez rapidement, on sent que le groupe a évolué, et en bien. Tout d’abord la guitare sait se faire plus mélodieuse, ce qui donne plus de profondeur aux morceaux. Mais surtout, le 2ème chanteur dévoile un potentiel au niveau de ses cordes vocales. Incomparable avec ce qu’on connaissait de lui. Le tout nous donne des morceaux de louanges hyper efficaces et remplis d’intensité. Attention, ça ne veut pas pour autant dire que les morceaux sont plus soft. Si le disque s’appelle War On Hell, ce n’est pas pour rien et les amateurs de morceaux « rentre dedans » ne seront pas déçus. Sur les 14 titres, tous chantés en anglais, on ne peut pas dire qu’il y en ai un qui fasse dans la dentelle. On retiendra entre autre les poignants Hold Me, ’Till I die ou encore le fédérateur Everyday aux sonorités hardcore old school. A notez également que l’album bénéficie d’une production très correcte ce qui est un vrai plaisir pour les oreilles.

Un morceau en particulier se détache de ce schéma, il s’agit de Go For Holiness. En effet, ici le groupe ne nous délivre pas un morceau de louange mais se pose la question de ce qui est nécessaire au chrétien d’aujourd’hui :

I don’t need Jesus Tattoos / I don’t need Jesus Shirts / No use for Jesus Merch / No cool named Jesus-Church

L’autre particularité de ce morceau est qu’on y retrouve un invité au chant en la personne de Marcus du groupe Preacher. D’ailleurs, deux autres morceaux tablent aussi sur la participation d’invités (Tobi de White Flags Burning ainsi que Gunnar de Fallobstresser). Ce côté familial apporte un brin de fraicheur aux compositions.

L’album se conclut sur le poignant More, qui est le morceau le plus long de l’opus. Dans cette apothéose, les Rapid Rascals nous apprennent que de Jésus, ils en veulent « plus, toujours plus ». Et on est bien d’accord avec eux.

On aura aucun mal à suivre ces paroles puisque on les retrouve dans un insert à l’intérieur de la pochette en carton. A noter que cette pochette à la taille d’un EP, mais ne vous y trompez pas le format de l’album est bel bien le CD ! Ce choix esthétique est sans doute la pour rappeler le côté DIY (Do It Yourself) et underground du groupe.

Mission réussie pour nos compères qui nous délivrent un album très pro, rempli de bonne idées. On ne pourra que vous conseiller de vous jetez dessus. D’autant plus que son prix n’est que de 10 CHF alors pourquoi s’en priver ?


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