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Barren Cross - Elements of Rock 2012 (17 mars 2012)

publié par Johnar le 13 avril 2012

Dans le cadre du festival Elements of Rock, Barren Cross signait son retour sur scène après des années de silence. Rencontre avec le chanteur, Michael Drive, à la suite d’un concert intense et débordant d’énergie.



Salut Michael, peux-tu présenter ton groupe ?

Je m’appelle Michael Drive et je suis le chanteur de Barren Cross. Nous sommes un groupe de métal, et nous parlons des besoins des gens en ce monde, de Dieu, des batailles auxquelles nous devons faire face chaque jour, et nous faisons passer des messages positifs.

Ça fait trente ans que votre groupe existe, et donc vous faites partie de “l’ancienne génération” de métalleux chrétiens. Que pensez-vous de la nouvelle génération, quelles sont les principales différences ?

Je pense qu’on est à peu près la même chose. Par contre, j’ai remarqué que certains qui se disent chrétiens ne le sont pas vraiment. Ils ont seulement le label, mais ils vivent avec le monde. Et ça devient de plus en plus comme ça, parce que les églises leur disent qu’ils peuvent pécher autant qu’ils veulent, qu’il faut essayer de bien agir, mais que tu peux toujours fauter parce que personne n’est parfait. Mais ce que Jésus dit est complètement différent ! Ce qu’il dit, c’est :"Repens-toi ou tu iras en enfer ! Repens-toi ou tu mourras !" Voilà exactement ce qu’il dit.

D’accord, ça c’est dans les églises, mais pour la scène métal tu n’as jamais trouvé qui que ce soit qui soit vraiment chrétien ?

Bon, ça c’est difficile à dire, parce qu’on ne prend jamais le temps de connaître quelqu’un. Tu connais une personne par ce qu’elle fait, mais quand tu ne fais que la croiser dans un concert, tu ne peux pas juger, parce que tu ne vois pas ce qu’elle fait. Beaucoup de gens font la différence entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font, c’est ce que j’ai remarqué. Mais beaucoup sont sincères ! Beaucoup de gens cherchent ! Ils cherchent la Vérité, ils veulent trouver la Vérité, et comment aller au Paradis. Ils sont sincères, mais ils ne savent pas comment faire, parce qu’on ne leur a pas expliqué comment faire dans l’église d’aujourd’hui.

Et c’est pour ça que vous êtes revenus sur scène après des années de silence ? Pour leur montrer comment aller au Paradis ?

C’est une des raisons pour lesquelles on est un groupe à la base ! On est juste à nouveau disponibles, maintenant qu’on est réunis ! C’est le premier festival qui nous a contactés depuis notre re-formation.

Vous êtes remontés sur scène en 2007, mais entre cette année-là et maintenant vous n’avez joué nulle part ?

Non. Nous avons fait quelques dates cette année-là, comme en Norvège, à Mexico, mais entre deux c’est tout !

Et vous êtes très clairs avec votre message, “si tu n’acceptes pas que tu es un pêcheur et que tu ne donnes pas ta vie à Jésus, tu iras en enfer !”

Ben, ce n’est ce que Jésus à dit, donc on est d’accord avec ça !

Pendant toute la période Barren Cross, vous n’avez jamais changé de membres dans la formation ?

Il y a eu une ou deux fois où l’un de nous n’a pas pu faire un concert alors on a pris un substitut, mais la formation est restée la même.

Pourquoi vous êtes-vous séparés ?

On s’est séparés à cause d’un malentendu. Oui, c’est simplement ça, un malentendu. Mais maintenant tout est réglé !

Vous avez beaucoup été comparés à Iron Maiden. Est-ce que ça vous dérangeait, ou est-ce que c’était un moyen pour vous de montrer que des chrétiens pouvaient aussi faire de la musique professionnelle et appréciée ?

Bon, c’est vrai que ça m’embêtait un peu parce que j’ai effectivement un timbre de voix qui ressemble beaucoup à celui de Bruce Dickinson, mais je n’essaye pas de lui ressembler, c’est simplement comme ça.

À la période où Iron Maiden était populaire, c’était important pour toi ou tu t’en foutais complètement ? Certaines personnes vous on-t-elles accusés de les copier ?

Je m’en foutais complètement ! Sûrement que quelques-uns ont pensé qu’on les copiait, mais pas grand monde je pense...

Vous avez aussi commencé la même année que Stryper, et avec le même label qu’eux (Enigma). Est-ce que vous étiez dans l’ombre de leur popularité, malgré la différence de styles et donc de public ?

On s’est rencontrés l’année où on a commencé les deux groupes, et on est devenus amis. La première fois que je les ai vus en concert, je pense que c’était leur tout premier. C’était dans un petit club qui s’appelle “The Music Machine” à Los Angeles, et on était peut-être une vingtaine de personnes à y être !

Comme vous avez connu leurs débuts, étiez-vous frustrés de les voir monter tout en haut de la cote de popularité avec le hard rock en plein essor, tout en étant derrière eux ?

Je pense qu’on a essayé d’évoluer comme les choses se sont présentées sur notre route, mais non, ça ne m’embêtait pas. Déjà parce que je ne suis pas quelqu’un de vraiment jaloux, et qu’il faut bien aimer ce qu’on fait ! Et aussi que nos styles sont vachement différents ! Stryper c’est beaucoup plus pop que nous, qui sommes plus hard... On fait ce qui est dans notre cœur !

Vous avez principalement joué dans des festivals chrétiens, mais voudriez-vous aussi jouer dans des festivals séculiers ?

Oui oui, nous n’avons aucun problème avec ça !

Vous voudriez revenir en Suisse ?

Oui, on aimerait beaucoup revenir en Suisse, particulièrement en Suisse Romande ! Donc oui, peut-être qu’on peut parler un petit peu français, si vous voulez ! Parce que je n’ai rien dit, mais ma mère est Française et mon père est Belge, et donc c’est pour ça que je sais le français.

Donc où as-tu grandi ? Aux États-Unis ?

Oui, je suis né et j’ai été élevé en Californie, parce que mes parents se sont rencontrés là-bas sur la plage, donc j’ai grandi là, mais j’ai toujours voulu habiter en France. En 2000, j’ai déménagé là-bas et j’y ai vécu pendant six ans. Pendant cette période, j’ai acheté un camping car que j’ai transformé en studio d’enregistrement, et j’ai commencé à tourner partout en France et en Allemagne en enregistrant mes nouveaux morceaux avec des musiciens que je croisais sur la route. Je donnais des concerts là où j’étais en même temps.