Fan de ce premier album, c’est avec assez d’appréhensions que je me suis procuré le dernier opus d’Emery. En effet, les quelques chansons traînant par ci par là sur Internet étaient à la fois encourageantes et décevantes, et ce, entre autre à cause de leur qualité.
Malgré cela, j’ai pris la décision de l’acheter, et je n’en suis pas déçu.

La première chose que l’on remarque avec cet album est son packaging exceptionnel, encore une fois réalisé par Asterik Studio. La pochette se présente sous la forme d’une lettre ancienne. La production a même été jusqu’au point de mettre un petit autocollant afin de sceller la pochette. Afin de découvrir son contenu, je serai obligé de me rabattre sur un cutter et de couper avec précision cet autocollant afin de ne pas abîmer le reste de la pochette... Illustrée par des photos dans une ambiance pré WWII du sud des Etats-Unis, le packaging est un vrai régal. Mais passons aux choses sérieuses, l’écoute de l’album proprement dit !

Dès le début de l’écoute, on sent une nette progression du groupe. Le son est beaucoup plus travaillé et de bien meilleure qualité. La production a également réussi un excellent travail sur ce point. Musicalement, les chansons sont prenantes. Des rifts de guitares bien lourds, avec de grosses distorsions, quelques effets au synthétiser, des passages beaucoup plus mélodiques... A cela s’ajoute la voix, qui rajoute encore une couche à l’album. Tantôt mélodique, tantôt screamo, le chanteur arrive à faire passer pas mal d’émotions au travers de son jeu de chant. Et de manière générale, le groupe arrive à nous faire passer d’un état de surexcitation à un moment d’émotion intense, et ce sans qu’on n’ait le temps de reprendre son souffle. Une de mes chansons favorites musicalement est le titre numéro 4 Studying Politics.

Côté paroles, Emery n’a jamais été un groupe très engagé, et cela n’a pas changé avec cet album. Grosso modo, il y a une chanson qui parle de Dieu (Listening to Freddie Mercury), sans être vraiment très clair sur le message à faire passer, principalement avec cette dernière phrase It’s not our job to MAKE anyone believe (Ce n’est pas notre boulot de faire que quelqu’un croie), qui est assez ambigüe.

En conclusion, cet album est musicalement une réussite, avec beaucoup d’améliorations par rapport au précédent, mais si vous cherchez un cd à écouter pour pouvoir vous édifier dans votre foi avec ce qui va être dit, passez votre chemin.